En France, le transport est déjà très largement dominé par la route (70% du tonnage kilométrique), et de plus, un glissement s’opère actuellement de la voie fluviale et du fer vers ce mode de transport.
Ainsi, la part du transport routier en tonne/km est passée de 50 à 70 % dans les trente dernières années et continue de croître très rapidement.
Il est donc devenu nécessaire de prendre en considération les conséquences des excès du transport routier sur la saturation et la congestion des infrastructures, l’environnement, et la sécurité.
Le recours au ferroutage résout ces différents problèmes qui ont déjà atteint un seuil critique dans certaines régions.
saturation et congestion des infrastructures
D’après toutes les prévisions, le trafic routier de marchandises devrait continuer de croître très fortement dans les prochaines années. Ainsi, la Commission européenne estime que «le trafic routier intra-communautaire de marchandises pourrait poursuivre son évolution, avec une croissance supérieure à 90% d’ici 2010.
En effet, de nombreux facteurs devraient alimenter cette croissance, et en particulier :
- la libéralisation du marché des transports,
- la généralisation de la gestion à flux tendus, et la demande croissante des livraisons juste-à-temps, qui aggravent l'encombrement puisqu’elles conduisent à de plus fréquents trajets de retour à vide,
- l’importante concurrence à l’intérieur du secteur des transports routiers et la baisse des prix qu’elle entraîne,
- la croissance de l’économie française et de nos voisins européens,
- la libéralisation des échanges internationaux.
Ce développement des flux de marchandises est particulièrement important dans certaines zones et sur certains axes. Les bassins de forte production, de forte consommation et de forte densité démographique et urbaine sont donc menacés de saturation et il existe un risque de congestion des principaux axes routiers.
Si des goulets d’étranglement sur de grands axes routiers nationaux apparaissent (le passage obligatoire que constituait le Tunnel du Mont Blanc en a apporté un exemple dramatique), les exigences de l’économie en matière de transport juste-à-temps et de zéro-stock, ne pourront plus être satisfaites. Une véritable menace en terme de qualité de service (allongement des temps de transport, retard à la livraison, etc.) pèse alors sur le mode routier.
4 décembre 2005